Pour être convaincant, le réseau doit travailler à l’évaluation des mesures de gestion mises en œuvre. L’Agence française pour la biodiversité et le Museum national d’histoire naturelle ont lancé en février 2019 la première séquence d’expérimentation de protocoles de suivi et d’évaluation de deux mesures de gestion sur des sites pilotes. Elles s’inscrivent dans un programme pluriannuel qui prévoit le lancement de l’évaluation de deux nouvelles mesures par an.
Le réseau des gestionnaires de sites sera quant à lui accompagné dans ses activités par l’AFB, qui développe des outils et des actions à leur attention. La mise en gestion des sites pourra notamment s’appuyer sur le centre de ressources Natura 2000 qui s’enrichit au fil du temps de documents méthodologiques, offres de formations, actualités et retours d’expériences.
Enfin, les Grands prix Natura 2000, envisagés sur une fréquence bisannuelle, seront la vitrine des meilleures réussites françaises en matière d’animation des sites. Ils offriront aux lauréats des outils de valorisation de leur travail, notamment lors des prochaines Assises nationales de la biodiversité qui se tiendront les 19, 20 et 21 juin 2019 à Massy.
Plus que jamais, restons mobilisés pour faire vivre le réseau Natura 2000.
Edito
Mobilisés pour faire vivre le réseau
Cette première lettre d’information de l’année est propice au bilan des faits marquants de l’année passée et au partage des axes de travail et engagements pour 2019, dans une période riche en mobilisations pour la biodiversité.
Le lancement du plan Biodiversité du gouvernement, en juillet 2018, a en effet marqué un tournant dans la politique environnementale française, inscrivant comme une priorité la lutte contre l’érosion de la biodiversité au même titre que la lutte contre le changement climatique. Le réseau Natura 2000, même s’il n’est pas explicitement mentionné, doit bien évidemment contribuer à la mise en œuvre de ce plan : les 1780 sites constituent une infrastructure essentielle pour la France, sur laquelle nous pouvons nous appuyer.
Le réseau a d’ailleurs connu en 2018 une extension ambitieuse à travers la création de nouveaux sites au large des côtes françaises. Cette extension porte la surface des sites marins de 11 à 34 % de la zone économique exclusive de métropole, pour mieux protéger les mammifères marins, les récifs et les oiseaux, un effort d’ores et déjà salué par la Commission européenne. A mes yeux, le réseau est globalement arrivé à maturité, même si des ajustements de périmètres et de nouveaux besoins ponctuels peuvent voir le jour.
L’enjeu d'avenir sera de passer en phase de gestion dans 100 % des sites à l’horizon 2020. Le travail est déjà bien engagé puisque plus de 90% des sites sont déjà dotés d'un document d'objectifs. Outre l’adoption des derniers documents d’objectifs, les efforts doivent porter sur la mise en animation des documents de gestion.
Il s’agira également de faire vivre le modèle contractuel choisi par la France, reposant sur la mobilisation des collectivités : je souhaite que celles-ci s'investissent toujours plus nombreuses dans la présidence des COPIL et qu’elles s’approprient Natura 2000 comme un élément-clé de leur développement territorial et de leur action en faveur de la nature. Elles pourront compter sur l’engagement de l’Etat et des autorités européennes à leurs côtés.
Directeur de l'eau et de la biodiversité
Ministère de la Transition écologique et solidaire