Deux décennies après le début du processus de désignation des sites Natura 2000 : quel est l’effet de la mise en œuvre de s Directives « Oiseaux » et « Habitats » sur l’état de conservation des espèces et habitats visés ?
Une première synthèse de la bibliographie existante révèle que les études centrées sur les résultats sont encore rares, révélant à la fois un manque de recul et de vraies difficultés méthodologiques. Si des effets indirects, en termes d’amélioration des connaissances, de mise en place d’un réseau d’acteurs et d’amélioration de la conservation, sont bien établis, les effets sur les milieux restent à évaluer de façon plus approfondie. Le champ des analyses spatiales,
évaluant la suffisance et la représentativité du réseau, est plus développé mais il cible plus la pertinence de la désignation que l’efficacité de la gestion, et reste à appliquer de façon plus complète au réseau Natura 2000 en France. Un inventaire des méthodologies pouvant s’appliquer à la problématique est dressé. Les difficultés prévisibles portent sur la disponibilité des données, y compris celles décrivant la gestion menée, sur les questions d’échelle, sur le besoin de multidisciplinarité et sur la difficulté de distinguer l’effet de Natura 2000 d’autres facteurs influant sur l’état de conservation des habitats et espèces. Un programme de travail est proposé sur la base de ces conclusions. La représentativité et la fonctionnalité du réseau seront à évaluer comme préalable. Une description plus précise des moyens mis en œuvre devra être réalisée avant d’évaluer le lien entre l’action et les résultats obtenus, si possible en mobilisant
plusieurs méthodes (études multidisciplinaires au niveau de sites expérimentaux, analyses de données à plus grande échelle).