« Terres d’eau, terres d’avenir » : les recommandations du rapport parlementaire pour restaurer les milieux humides

Une mission parlementaire sur la préservation des zones humides a été lancée par le Premier ministre, Édouard Philippe début août 2018. Annoncée dans le plan interministériel pour la Biodiversité début juillet 2018, elle intervient alors que la disparition et la dégradation des zones humides se poursuivent et ce, malgré les plans nationaux successifs qui peinent à renverser la tendance.

Lundi 28 janvier 2019, Frédérique Tuffnell, députée de la Charente-Maritime, et Jérôme Bignon, sénateur de la Somme, membres de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable, ont remis officiellement à Francois de Rugy, Ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, leur rapport sur la restauration et la valorisation des milieux humides.

Malgré les immenses services rendus par ces habitats, les zones humides se situent aujourd’hui en tête des milieux naturels les plus menacés. Dans le cadre du plan interministériel pour la biodiversité et face à la régression préoccupante de ces zones, le Gouvernement a exprimé le souhait de disposer d’un diagnostic incluant une consultation des acteurs concernés et d’une série de propositions ambitieuses en vue de la préservation de ces milieux, leviers essentiels d’une transition écologique efficace.

Ce rapport s’inscrit pleinement dans cette démarche. Il met ainsi l’accent sur la méconnaissance des bienfaits des zones humides et préconise une sensibilisation accrue à destination des élus des territoires, et plus largement de l’ensemble de nos concitoyens, quant à l’importance des terres d’eau dans notre lutte collective contre le réchauffement climatique. Il appelle également à poursuivre les efforts menés dans l’identification de ces milieux afin de disposer d’une connaissance actualisée et exhaustive du sujet.

Parmi les propositions formulées dans le rapport figurent l’amélioration de la connaissance et de la cartographie de ces zones, le renforcement de la territorialisation de leur gestion, ainsi que la recommandation de faire des terres d’eau des zones prioritaires pour l’expérimentation des paiements pour services environnementaux, afin de porter au niveau européen l’ambition de la France en la matière.

La totalité de ces travaux, menés sur plus de cinq mois et considérablement enrichis par les interactions avec différents acteurs des territoires, viendra notamment alimenter les nombreuses propositions issues des concertations menées dans le cadre des Assises de l’eau.

À partir de cet état des lieux complet et des pistes de restauration et de sauvegarde soulevées, le Gouvernement entend poursuivre une action ambitieuse en faveur de la reconquête des milieux humides, dont la préservation s’intègre pleinement dans sa stratégie en faveur de la biodiversité, ainsi qu’à ses plans d’adaptation au changement climatique.